Comme la dinde, comme le champagne, comme les huîtres, comme la bûche, comme le foie gras, comme les chocolats pas bons offerts pourtant de bon cœur, comme les cartes de vœux ringardes, comme les résolutions à la con, comme les embrassades obligatoires, comme les décorations de Noël, comme l’indigestion, comme la grippe, comme la joie d’être enfin passé à l’année suivante, comme le froid et la pluie, comme tous les ans donc, voici le top et le flop des films de 2017.
The meilleur of le must
1 / Moonlight, s’il se base sur l’homosexualité de son personnage principal, est d’abord un film sur la construction de soi par le déni et la colère, et ce jusqu’à la rupture. Intense et bouleversant, Moonlight frémit d’une sensibilité à fleur de peau portée par trois comédiens remarquables. [Lire la critique]
2 / David Lynch: The art life n’est en rien une énième analyse qui égrènerait, trop simplement, la filmographie d’un des plus grands cinéastes actuels, mais explore les nombreuses rencontres, les rapports entre les souvenirs de jeunesse de Lynch et leur influence sur son art aujourd’hui. [Lire la critique]
3 / A ghost story fait d'une histoire de fantôme un incroyable poème sensoriel sur notre impuissance face à l'inexorabilité des choses, sur notre condition de point de poussière dans la fatalité du monde. David Lowery tutoie un instant Malick, Gondry et Jonze pour finalement s'en affranchir avec beauté. [Lire la critique]
4 / Mise à mort du cerf sacré, derrière sa relecture mythologique et son style magistral à la Kubrick, et sous le glacis d’un humour noir ravageur, sonde nos humeurs de violence, de vengeance et d’abdication morale face à la menace et à l’inconnu. Et c’est grandiose. [Lire la critique]
5 / The young lady emprunte à Shakespeare, Brontë et Flaubert dans ce récit d’amour interdit, de manipulation, de meurtre, de différence de classe et de lande tout autour. William Oldroy en magnifie la noirceur et le tragique, et révèle au passage l'étonnante Florence Pugh. [Lire la critique]
6 / A beautiful day
7 / It comes at night
8 / Mother!
9 / Grave
10 / American honey
Le best of the pire
1 / Ce qui nous lie se vautre lamentablement dans les clichés de la saga familiale provinciale, n’oubliant aucun ressort dramatique dont on connaît déjà les ficelles et sait par cœur les tenants et aboutissants. Klapisch se fourvoie. Klapisch kaput. [Lire la critique]
2 / Transformers 5 enterre définitivement la saga, massacrée ici, de bout en bout, par une intrigue et un montage qui devraient faire figure de non-exemplarité dans les écoles de cinéma. Michael Bay tente bien de faire ce qu’il peut, la catastrophe est sans appel. [Lire la critique]
3 / Gangsterdam, avec sa mini-polémique autour d’un humour douteux, prouve qu’au-delà de vouloir faire de l’humour noir, il faut surtout bien le faire. Mise en scène, scénario et interprétation frisent sans cesse le degré zéro de l’ambition cinématographique. [Lire la critique]
4 / Jours de France s’enlise dans un marasme sans issue, trop sûr de ses effets auteuristes et théoriques, emmené par un Pascal Cervo au visage lisse et taciturne (mais c’est voulu, alors pas la peine de chicaner) traversant, comme un mort-vivant, ce film plus lisse et plus taciturne encore. [Lire la critique]
5 / Dunkerque est un film de guerre qui se voudrait survival patenté, lisse et insipide, sans émotion, dont on ne ressent jamais l’intensité recherchée pourtant par Christopher Nolan. Jamais le danger non plus, jamais la fureur ni même la moindre sensation de peur. [Lire la critique]
6 / The birth of a nation
7 / Happy end
8 / Alien: Covenant
9 / Good time
10 / Transfiguration