Trois ans maintenant (l’âge que j’avais sur cette photo, d’ailleurs je remarque que j’étais très en avance sur la mode vestimentaire, avec béret et bretelles, un peu la grande classe), trois ans que je trime pour ce fichu blog, que je m’échine à la critique, me confronte au verbe haut et à la phrase lue et relue sans cesse parce que la virgule me plaît pas là, plutôt là, non ici, je l’enlève alors… Trois ans que ça dure sans vraiment savoir quand ça s’arrêtera, quand il n’y aura plus de plaisir ni de motivation sûrement, quand je ne pourrais plus assurer le rythme (car difficile à concilier avec la real life juste à côté) ou quand je n’aurais carrément plus de temps (déjà que je n’en ai pas assez…).
Il y aura donc eu 260 articles en 3 ans, soit en moyenne 1 article tous les 4,21 jours (à peu près le temps qu’il me faut pour écrire une critique, je suis très lent à la rédaction), soit autant de barbarismes, de composés lexicaux unifiés, de conjonctions de coordination et de syntagmes pronominaux utilisés à tort et à travers.
À ceux qui suivent mes digressions de scribouillard cinéphile, l’œil vaguement embué d’une euphorie timide, aux indéboulonnables et aux vétérans d’Allociné qui bataillent contre une interface parfois capricieuse encore, aux petits nouveaux jetés dans l’arène, à ceux d’ailleurs et à ceux partis désormais vers de meilleurs cieux, à ceux qui, quelquefois, ne comprennent rien à ce que j’écris, aux fans trop vénères d’Harry Potter et de Prince of Persia, à ma boulangère et à tous les autres aussi… beh juste une grosse bise claquée sur vos joues tendues goulues charnues velues (rayez les mentions inutiles).
* Mille courbettes bien basses à Anna pour l’emprunt autorisé du titre incroyable de son mémoire, "Manifestations du scepticisme dans l'ontologie cinématographique selon Stanley Cavell".