Les inavouables 7/7 - ffred
Bon allez, c’est à mon tour pour le film inavouable. Je dois dire que j’étais bien embêté quand mymp m’a demandé de participer à ce cycle. En fait, je n’ai pas vraiment de films inavouables. En général, j’aime tout au cinéma et je l’assume (mon numéro un de l’année dernière est tout de même We need to talk about Kevin, tant décrié sur la blogosphère…). Mais en creusant bien, il y a finalement deux types de films que j’aime et que l’on pourrait qualifier "d’inavouables" : les films avec des animaux qui parlent et les films avec Jason Statham (surtout la série des Transporteur ou les Crank).
Les "gentilles" langues diront que c’est un peu la même chose. Cet acteur a sur moi, comment dire, des effets incontrôlables… C’est pourquoi je préfère vous parler des films animaliers, c’est beaucoup plus prudent. Je ne sais pas pourquoi les films avec des animaux qui parlent m’ont toujours fait hurler de rire et m’ont toujours ému aussi. Voir ces petites bêtes à poils (ou autre) deviser et converser à quelque chose d’attachant et de très émouvant. Et s’il y a bien un film qui regroupe un peu tout cela, c’est Mission G (Force G en version originale, aussi appelé Hair Force One !). Celui-ci ne déroge donc pas à la règle et l’ayant vu récemment pour la énième fois, je peux dire que je ne m’en lasse pas (même si cela reste clairement pour les enfants). Je me souviens, quand je l’ai vu à sa sortie, que nous n’étions que cinq adultes dans la salle.
Contrairement à Pixar, ça manque peut-être un peu de gags, de clins d’œil et de second degré pour les parents qui accompagnent, mais c’est tout de même plein d’humour. Avant même le générique, le cochon d’Inde qui gueule que ça va trop vite sur le logo de Jerry Bruckheimer films, c’est hilarant. Et puis il y a quelques répliques bien placées tout du long, par exemple quand le héros s’introduit chez le bad guy lors d’une réception et qu’il atterrit dans les vestiaires, truffe à truffe avec des manteaux en renard et en vison, et répondant à son co-équipier, qui lui demande où il est, qu’il est à la morgue ! Pour le reste, c’est mené tambour battant, il y a beaucoup d’action et on ne s’ennuie pas un seul instant, un peu comme un Mission : Impossible version à poils et quatre pattes.
D’ailleurs, l’histoire n’a rien à envier au dernier opus de M. le scientologue (c’est même bien mieux que ce Protocole fantôme finalement). C’est quasiment la même chose : un méchant très méchant veut détruire le monde, l’équipe d’agents très spéciaux est lâchée par sa hiérarchie et traquée comme une bande de terroristes. Le héros est viril et sportif, il y a une belle pépée (une petite cochonne d’Inde bien roulée), un rigolo de service, des cascades à couper le souffle, un twist final inattendu, le chef de la bande a la même voix (française) que Bruce Willis et il s’appelle Darwin.
Toutes ces petites bêtes sont adorables, elles sont en images de synthèse, mais c’est du très beau travail, on dirait des vraies. Je ne vous cacherais pas que j’ai encore versé ma petite larme plusieurs fois (si si !) jusqu’à la scène finale (passons car je vais encore avoir les yeux humides…). Action, humour, émotion, il y a de tout dans Mission G qui n’a pas vraiment à rougir face aux films du même genre avec des humains (pour les plus grands). Malheureusement, il n’y a pas eu de suite, le film n’étant pas rentré dans ses frais pour l’exploitation en salles aux USA. Un jour peut-être… Au final : action, suspens, efficacité, j’adore !
Je n’arrive pas vraiment à m’expliquer ce goût pour les films avec des animaux qui parlent. Les deux premiers films que j’ai vu étant petit étaient Bambi et Blanche-Neige (au Grand Rex avec la féerie des eaux), mais les animaux ne parlaient pas dans ces deux-là (pourtant j’ai été traumatisé dans mon enfance quand mon cochon d’Inde femelle, qui avait eu des petits, a été bouffée avec ses bébés par un chien…). Je me suis bien marré dans les années 90 avec tous les Docteur Doolittle et autres Babe, le cochon devenu berger. J’avais adoré aussi Comme chiens et chats, L’incroyable voyage, etc. D’ailleurs, j’aime également les pubs avec des animaux parlants ; il y en a quelques unes, récurrentes, comme le chat de Feu vert, le lapin de Cassegrain ou, pendant les fêtes, celles de Canal+/Canalsat avec les rennes qui chantent et les petites lapines qui s’évanouissent (ces dernières me font hurler de rire). En tout cas, merci mymp pour ce quart d’heure inavouable et pour m’avoir permis de revoir ce chef-d’œuvre de l’industrie cinématographique animalière.