Mini-série anglaise de 6 épisodes très remarquée et récompensée par plusieurs prix, State of play relate une sombre affaire de meurtres et de magouilles politiques au sein du Parlement britannique. La secrétaire d’un membre de la Commission de l’Énergie est poussée sous un métro tandis qu’un jeune voleur à la tire se fait tuer par balle dans une ruelle. Une équipe de journalistes va progressivement faire le lien entre les deux assassinats et mettre à jour une complexe histoire de corruption et de manigances au sein même du pouvoir. Plus la série progresse et plus les enjeux se compliquent, chaque révélation entraînant d’autres implications jusqu'à un dénouement lapidaire, terriblement banal par rapport à la nature humaine, les ramifications politico-financières du drame pouvant être considérées comme des dommages collatéraux.
Hommes politiques, médias, multinationales, réseaux occultes, trahisons, pressions et mensonges, tout se noue et se dénoue au fur et à mesure d’une enquête minutieuse diluée dans une atmosphère tendue et oppressante. La lutte pour le pouvoir, la soif de puissance et d’argent, la quête d'une vérité absolue : toutes les strates du scénario s’organisent autour d’un axe principal et offrent la description impitoyable d’un monde corrompu à tous les niveaux. En plus d'une intrigue passionnante et d'un casting impeccable, la mise en scène rigoureuse (caméra à l’épaule, montage haletant, musique inspirée) apporte une modernité et une nervosité à l’ensemble qui ne dépareille pas face à 24, par exemple.