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Terminator renaissance

Comme il semble loin le temps d’un Schwarzenegger impassible et inquiétant, du brushing so eighties de Linda Hamilton et des bons vieux effets spéciaux à la papa Winston. Et loin aussi le temps des Guns N’ Roses, du "Hasta la vista, baby!" et de Robert Patrick se liquéfiant à la moindre contrariété. Il y a eu ensuite un soi-disant Soulèvement des machines qui n’en était pas vraiment un, plutôt un foutoir parodique avec une poursuite d’anthologie sévèrement jouissive. Pour le T4 d’aujourd’hui, et puisque c’est la mode des reboots, prequels et autres retours vers le passé du futur de l’avenir d’avant le présent qui en fait était hier, les actionnaires de la franchise ont décidé de situer cet épisode après l’apocalypse du Jugement dernier, mais avant le premier Terminator (Kyle Reese n’est encore qu’un boutonneux agaçant qui n’a pas été dépucelé par Sarah Connor).

Ces mêmes actionnaires ont mis un gentil tâcheron derrière la caméra et Christian No-I’m-not-fucking-yell-on-everybody Bale en plein devant mais pas tout le temps. Pour l’intrigue (?), les scénaristes (??) ont empilé, sur des kilomètres, raccourcis, poncifs, manichéismes, facilités scénaristiques et personnages mal développés (la palme en acier trempé pour celui de Bryce Dallas Howard) jusqu’à l’anéantissement total des neurones du spectateur, le tout sur un ton trop sérieux plombant correctement l’ambiance avec sa morale prêchi-prêcha surgie d’outre-tombe (tout le contraire d’un Transformers qui s’amuse des clichés et d’un premier degré volontaire).

McG (le gentil tâcheron donc), sous influences cinéphiliques variées, réussit parfaitement les scènes d’action, nerveuses et flamboyantes (le plan-séquence dans l’hélicoptère), mais prouve qu’il ne sait pas faire grand-chose d’autre à côté (c’est quand même déjà pas mal), et c’est évidemment évident lors des scènes de transitions ou d’expositions, très plates et assez lourdingues. L’atmosphère brûlée, rêche, demeure l’atout essentiel et superbe de cet opus supposé relancer la saga, et cette brute de Sam Worthington aussi, éclipsant bien comme il faut Bale et son cancer du larynx qui, visiblement, ne semble pas s’arranger.

Terminator renaissance
Tag(s) : #Films

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