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Tonnerre sous les tropiques

Si l’on retient les dix premières minutes (les quatre bandes-annonces factices sont très drôles), quelques gags réussis et des interprétations en plein délire (Black, Cruise, Downey Jr...), que reste-t-il vraiment du film de Ben Stiller ? Un humour souvent au ras de la ceinture, des dialogues indigents, un rythme qui s’essouffle rapidement (le film semble durer trois heures) et un propos confus qui se veut comme une mise en abîme corrosive du cinéma hollywoodien et ses travers. Mais la diatribe faussement insolente et supposée féroce se perd irrémédiablement dans un brouillard de références trop flagrantes, évoquées par simple rigolade et non par exploration du genre (Apocalypse now, Platoon, Rambo, Rencontres du troisième type…) et dans une intrigue sans intérêt, ennuyeuse, qui ne parvient pas à dépasser, ni même à assumer, ses dispositions peu subtiles et soi-disant foutraques (au contraire, par exemple, d’un Dodgeball complètement débile et jouissif).

Plus proche d’un Mike Myers lourdingue, voire d’un Big mamma insignifiant, que d’un Farrelly ou d’un Blake Edwards (S.O.B.) malicieux, la pseudo-satire de Stiller sur le caractère mercantile d’Hollywood s’avère convenue et définitivement poussive. Tonnerre sous les tropiques reste trop formaté, trop millimétré dans ses effets pour envisager et supposer un comique honnête, essentiel et salvateur. Autant revoir un bon Y’a-t-il un pilote dans l’avion ?.


Ben Stiller sur SEUIL CRITIQUE(S) : La vie rêvée de Walter Mitty.

Tonnerre sous les tropiques
Tag(s) : #Films

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