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Mission : Impossible - The final reckoning

À plusieurs moments dans le film, y’a des personnages ils disent, la voix grave, les yeux un peu mouillés et les lèvres un peu tremblantes, ils disent "This is written". Non. This is very chiant en fait. Juste ça, very chiant. Et d’une indigence telle, dans les dialogues, le montage, les situations et les invraisemblances, qu’on n’est même plus, à ce niveau-là, pris pour de gentils neuneus venus se débrancher le cerveau et fêter le départ en EPHAD d’Ethan Hunt, mais pour le dernier des derniers des débiles, genre supporters de foot ou influenceurs à Dubaï. Tout ce qu’il y avait de pire dans The dead reckoning est ici, mais en pire, c’est dire la misère du truc. Tout est surexpliqué, surligné, surinterprété, surchargé, surnaturel même quand Hunt parvient à remonter des abysses de la mer de Béring dans une eau glacée en simple maillot de bain à la seule force de ses bras et de ses jambes. Et à survivre, évidemment. En fait Hunt, c’est un cachalot. Pour la peine, et parce que t’as pas envie de perdre ton temps à rédiger une critique pour cette merde, et puisque le méchant du film est une AI belliqueuse appelée l’Entité, t’as demandé à ChatGPT d’en rédiger une à ta place, et parce que The final reckoning ne mérite pas plus. Ni ton temps, ni ta considération. Et donc ça donnerait ça (ça que tu as légèrement remanié).

— Après sept films et presque trois décennies à repousser les limites du cinéma d’action, la franchise Mission : Impossible aurait pu s’arrêter sur une note triomphale. Malheureusement, The final reckoning prouve que même les plus grandes séries peuvent finir par s’essouffler (remember Mourir peut attendre). Loin d’être un adieu explosif ou un mémorable baroud d’honneur, ce dernier opus se perd dans ses excès et une mise en scène privilégiant la répétition au renouveau. L’un des problèmes majeurs de The final reckoning réside dans son scénario. Là où les précédents films parvenaient à maintenir un équilibre entre complexité narrative et tension dramatique, cet épisode tombe dans la surenchère.

Le film empile les improbables retournements de situation à un rythme effréné au point que l’intrigue en devient illisible. Les motivations des personnages sont floues, les enjeux mal définis et le spectateur finit par décrocher face à ce déluge de révélations artificielles. À vouloir faire, à tout prix, du spectaculaire, le film en oublie l’essentiel : raconter une histoire cohérente et intéressante. Certes, Tom Cruise continue de réaliser des cascades ahurissantes, mais parce qu’il veut absolument en mettre plein la vue, The final reckoning tombe dans l’abracadabrantesque. L’action devient prévisible, presque mécanique (les cabrioles en avion en mode L’as des as) et les séquences, bien que techniquement impeccables, manquent d’émotions et d’enjeu réel. On reste de marbre.

Après tant d’années, on aurait pu espérer une véritable évolution du personnage d’Ethan Hunt. Mais The final reckoning se contente de recycler les mêmes dilemmes moraux et autres conflits personnels. Cruise donne tout physiquement, mais son personnage reste figé dans une posture héroïque devenue caricaturale : à sanctifier ainsi son héros, le film en oublie de le rendre humain. Enfin, et c’est peut-être le plus décevant, The final reckoning échoue à offrir une vraie conclusion à la saga. Plutôt que de clore l’histoire avec audace, le film se contente d’un final tiède aux allures de transition interminable. Il ne propose ni catharsis émotionnelle, ni véritable résolution narrative. Pour un film censé être l’ultime chapitre, on en ressort avec l’impression amère d’un rendez-vous manqué. —

Voilà. Une bien belle critique bien pourrie à l’image du film, et c’est dommage de finir sur un tel échec, un tel sentiment de gâchis. Dommage parce que tu te rappelles, il y a presque 30 ans, avoir découvert avec enthousiasme le premier volet (et le meilleur) de la saga réalisé par Brian De Palma. Et puis après, toujours avec enthousiasme, celui de John Woo, sublimement cheap. Et puis après, moins emballé, celui de J. J. Abrams. Et puis après, enjoué, celui de Brad Bird. Et puis après, déçu, le premier de Christopher McQuarrie. Et puis davantage convaincu par son deuxième. Et puis dépité par les deux derniers. Il y a 30 ans donc, Ethan Hunt entrait dans nos vies de cinéphiles, pour le meilleur et pour le pire, et Tom Cruise, lui, se mettait à courir avec style, pour la gloire et pour l’éternité.

Ethan Hunt sur SEUIL CRITIQUE(S) : Mission : Impossible III, Mission : Impossible - Protocole fantôme, Mission : Impossible - Rogue nation, Mission : Impossible - Fallout, Mission : Impossible - Dead reckoning.

Mission : Impossible - The final reckoning
Tag(s) : #Films

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