Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Halloween

Résumé des épisodes précédents : Michael Myers tue des gens, Michael Myers meurt, Michael Myers ressuscite, Michael Myers va en enfer (ah non, ça c’est Jason), Mychael Myers tue d’autres gens, Michael Myers meurt à nouveau, Michael Myers ressuscite une fois de plus, Michael Myers tue toujours, Michael Myers meurt toujours, Michael Myers ressuscite toujours… Et ça, ça fait quarante ans que ça dure. Qu’on le décapite, qu’on le brûle ou le plombe à coups de fusil, Myers revient inexplicablement trucider de la baby-sitteuse qui a envie de se faire sauter et du jeune con qui a envie de sauter (la baby-sitteuse).

Pour fêter les quarante ans du premier Halloween sorti en 1978 (avec, en presque un demi-siècle, une ribambelle de suites indigentes et de reboots mal léchés), on nous refait le coup du film anniversaire (Halloween, 20 ans après surfait déjà sur la vague "Happy birthday Michael") incapable de se renouveler à tous les niveaux (scénario usé jusqu’à la corde, mise en scène insignifiante, meurtres à la chaîne que l’on regarde d’un œil blasé…). Ça ressemble à un énième slasher qui ne fait jamais peur ni même frémir un peu, capitalisant uniquement sur le mythe Halloween sans y apporter d’ambition (hommage détourné, délire méta, vraie réflexion sur le Mal…) ou de vaguement original (le début avec les deux journalistes était pourtant prometteur). Pourquoi refaire encore et encore et encore (et encore) la même chose, déjà pas franchement excitante à la base, depuis quarante ans ?

Qui aujourd’hui a envie de se taper un tel navet qui ne doit son élaboration qu’à l’exploitation discutable de son illustre modèle (et sans doute à quelques dispositions vénales et autres manigances marketing) ? Certes, il y a un certain plaisir à revoir Jamie Lee Curtis en revancharde bad ass (mais coiffée d’une affreuse serpillère passée à l’eau de Javel) totalement obsédée par sa Némésis. Mais c’est maigre, c’est rien, c’est nada. Même le final est raté, duel mou et interminable entre trois générations de Strode et l’increvable Myers, et lui n’est d’ailleurs plus qu’un ectoplasme raplapla qui fait peine à voir, un croquemitaine has been, une idée de cosplay pour soirées déguisées. Et pour les futurs soixante ans de la saga, qu’on nous épargne par pitié Myers en déambulateur poursuivant Laurie avec une alèse collée au cul.
 

David Gordon Green sur SEUIL CRITIQUE(S) : Stronger.

Halloween
Tag(s) : #Films

Partager cet article

Repost0