Série anglaise où le foot ne sert que de prétexte (on voit rarement les joueurs en action), Femme$ de footballeurs pourrait tout aussi bien se dérouler dans l’univers du pétrole texan, de la chirurgie esthétique à Miami ou des pompes funèbres à Los Angeles. Parce qu’en définitive, ce sont toujours les mêmes histoires qui sont racontées : relations compliquées, paternité contrariée, divorce, fric et frasques, magouilles, embrouilles, meurtres, chantages, bref, un certain parfum de routine sans éclat ni saveur. Dans Femme$ de footballeurs, tout cela se retrouve mixé à la sauce anglaise avec des petits plus typiquement britanniques (importance et influence de la presse à scandales, cottages ravissants, accents à couper au couteau).
La série suit le parcours de plusieurs joueurs célèbres d'une grande équipe nationale (Earls Park) et de leur conjointe respective. Femme au foyer infidèle, mannequin anorexique, harpie envahissante, garce manipulatrice ; bien avant Desperate housewives, les femmes avaient du mordant et savaient s'en servir. Et, plus particulièrement, le personnage de Tanya Turner, le plus intéressant car le plus outrancier : belle blonde méchante et manipulatrice, accro à la coke, elle pourrait être la fille cachée de Patsy Stone dans Ab Fab. La série n’a donc rien d’exceptionnel, les scénarios recyclent toujours les mêmes thèmes, la mise en scène est on ne peut plus basique, le jeu des acteurs moyen, mais il y a un charme indéniable, une légèreté de ton assumée, c’est divertissant, intrigant, et la série (un carton en Angleterre) a su se faire apprécier malgré son manque de prétentions.