De la bataille d’Alésia à l’assassinat de César, la première saison de Rome retrace le parcours de l’empereur dans un contexte politique trouble avec, en parallèle, celui de plusieurs personnages tentant de (sur)vivre dans la tourmente de l'Histoire. Sur la forme, avec un luxe de détails inouïs (la Rome antique reconstruite à Cineccittá) et une volonté manifeste de véracité historique, la série, quasi documentaire, plonge dans les lacets de la légende et dans les entrailles de l'illustre cité. Des palais jusqu’aux bas-fonds, Rome s'apparente à une ville surpeuplée, vétuste, loin de l’image captieuse et parfaite qu’on a pu en voir au cinéma (celle d’une ville immaculée et opulente).
Sur le fond, rien n’a réellement changé depuis cette époque : guerres incessantes, soif de pouvoir, intrigues politiques, omniprésence de la religion, différence de classes. La seule chose qui ait vraiment évolué (en mal) est l'indépendance sexuelle. Pas de pudibonderie, d’hypocrisie et de préférence ; le sexe (tout comme la violence) faisait partie intégrante de la vie quotidienne des Romains et se vivait sans jugement ni appréciation. Outre l’aspect sociologique passionnant, Rome offre également un condensé historique des grands moments et personnages-clés de ce siècle lointain, entrés depuis dans la postérité : le sacre de César, Cléopâtre, Marc-Antoine, la défaite de Vercingétorix, le meurtre de Pompée en Égypte, la bataille de Thapsus, et, en point d’orgue dans le dernier épisode, l’assassinat de l’empereur filmé comme une danse de mort et de sang.